Le verrouillage de la hanche consiste en une co-contraction de l’ensemble des muscles autour de l’articulation de la hanche.Les forces de poussée et de traction des muscles agonistes et antagonistes s’annulent pour conserver l’équilibre (stabilité articulaire active).

Si l’action est réalisée avec suffisamment de force lors de la phase d’appui, le bassin adoptera une position particulière : le côté jambe libre s’incline légèrement vers l’avant et s’élève pendant que le bassin pivote légèrement vers l’avant.

Anatomie de l’agilité : chapitre 5, page 179.

L’extension de la hanche avancée avant le contact avec le sol, appelée rétractation de la jambe libre, est un phénomène remarquable dans le mouvement de la course à pied. L’organisme sacrifie l’efficacité au profit de la capacité à corriger les erreurs à la reprise d’appui.

L’action de la jambe avant est, bien sûr, étroitement liée à cellede la jambe arrière ; ensemble, elles effectuent un mouvement de ciseaux : le retour rapide de la jambe libre favorise une rétractation rapide de cette jambe libre.

Anatomie de l’agilité : chapitre 5, page 180-182.

Dans de nombreuses disciplines sportives, il est nécessaire de maintenir le mouvement et la direction de la course alors que le buste se tourne vers la gauche ou vers la droite. Le contrôle de la position du bassin est essentiel dans cette dissociation du haut et du bas du corps : dès que le bassin pivote en même temps que le buste, il n’est plus possible de conserver un cycle de course correct.

Si, lors de la rotation, la colonne vertébrale est en flexion, les muscles paravertébraux ne sont plus en mesure de se contracter et perdent le contrôle du bassin.

En conséquence, pour maintenir la position du bassin, la rotation du buste doit toujours s’accompagner de l’extension du dos, d’où le nom de l’attracteur : redressement du buste lors des rotations.

Anatomie de l’agilité : chapitre 5, page 189-190.

L’analyse des mouvements à haute intensité doit être considérée comme une bonne pratique dans le cadre de l’évaluation des blessures et de la rééducation/réathlétisation, car le contrôle des mouvements à faible intensité ne donne pas une idée suffisamment claire des causes des blessures et de la manière de les traiter.

Les cours de FBS donnent aux participants les outils pour identifier avec précision les freins à la performance et les risques de blessures en évaluant l’auto-organisation et le contrôle du mouvement en contexte sportif.

Grâce à l’anatomie, nous pouvons non seulement apprendre à nous mouvoir efficacement, mais aussi à prévenir les blessures.

En comprenant les principes de l’auto-organisation dans l’anatomie, il devient possible de déterminer comment construire un mouvement en intégrant de petites unités anatomiques stables dans des unités plus grandes et, au final, dans des patterns stables complets.

Par exemple, l’anatomie des ischio-jambiers impose (dans les mouvements à haute intensité) un régime de travail isométrique pour que la force soit transférée efficacement de la hanche au genou. Cette contrainte intramusculaire détermine les mouvements du bassin tout au long du cycle de la course.

L’organisme fait preuve d’une certaine « paresse » dans la quantité de patterns de mouvement qu’il souhaite stocker. Seuls les modèles stables et applicables dans toutes les situations seront stockés à long terme.

C’est pourquoi, l’entraînement doit s’attacher à introduire suffisamment de variabilité afin d’éliminer les solutions instables. 

Les méthodes d’entraînement telles que « l’injection d’erreurs » et le recours à des perturbations sont deux moyens parmi d’autres d’y parvenir.

Les participants au cours de FBS apprennent à mettre en œuvre les méthodes modernes de l’apprentissage moteur dans la planification de leurs séances comme sur le terrain.